La Princesse est indisposée, elle ne reçoit personne— un film de Gabrielle Reiner /

Film composé d’une série d’études qui forment un tout et traitent à chaque fois de moments quotidiens et solitaires d’une femme jouées par différentes actrices. Je cherche à filmer des gestes quotidiens qui révèlent une certaine inquiétante étrangeté et regardent ainsi du côté de la psychanalysé tout en oscillant entre l’autoérotisme et le film de genre. Chaque soin rituel pourrait déraper dans l’horreur mais reste toujours dans un état limite. Chaque geste quotidien devient ainsi celui d’un rituel singulier mais jamais dramatique qui préfère la suggestion à l’explicite. Le rituel de chaque étude se veut très esthétisant et bascule petit à petit vers l’informel le douteux. C’est aussi l’idée que plus on structure ses gestes plus ils suggèrent quelque chose proche de l’infâmant sur nous. Ces études fonctionnent aux travers d’autoportraits fictionnels entre la comédienne principale (présente dans trois des études) et moi-même et expriment notre caractère excessif face à l’existence. (Madame Bovary, c’est nous.)

The movie is composed with a series of studies which as a whole, deal with day-to-day and solitary moments of a woman played by different actresses. I intend here to capture casual gestures which suggest a sense of uncanny, closely related to psychoanalysis, between autoerotism and the genre movie. Each movements could turn the ritual into a horror scene but remain finally in a limited state. Each daily gesture becomes part of a singular ritual, undramatical, suggesting rather than explicitely showing. The ritual in each study favors very much aestheticism and falls little by little into informal and uncertainty. The idea is that the more the gestures are structural, the more they are infamous on us. These studies function throughout fictional portraits between the main actress (who plays in three studies) and myself. They express our excessive behaviour with the existence.

Tarif de location pour une projection : 45 €