S'inscrivant dans la "suite" de la "coupure" opérée par le "Méditerrannée" de Sollers-Pollet, Scopie relève par conséquent d'une pratique matérialiste du cinéma, rendue ici et maintenant (entre autre au sein même de l'ensemble éclectique nommé "Collectif Jeune Cinéma") plus que jamais nécessaire. Décevant toute projection fantasmatique, l'écran-support de ce qui se trame, mais aussi excédé par lui, sa trace positive se propose comme lieu où la circulation perpétuelle, réglée, entre le son et l'image, déçoit inexorablement la constitution d'un sens plein, dans lequel le sujet- spectateur pourrait se conforter.
L'image que le texte épèle, lit et produit, est elle-même lectrice et productrice de son propre commentaire, ce qui s'élabore alors et se met en place n'est que l'indice d'un processus de production intégrant le sexe et l'histoire, d'un travail à l'oeuvre au film, que l'idéalisme dominant (la bourgeoisie) jusqu'à ce jour massivement le champ "cinéma" -entre autre- a refoulé et s'efforce encore de refouler.
De ce qui précède, il est évident que "Scopie" ne saurait relever ni du "cinéma underground" ni de "l'essai poétique", relevant d'une idéologie marginaliste-mysticiste maintenant bien connue (cf. Cinéthique : ','On est toujours la parallèle d'une droite".).
Il n'y a pas de synopsis anglais pour ce film
- Année
- 1968
- Nationalité
- France
- Durée
- 00:15:00
- Format de projection
- 16mm