Dominique Noguez

Dominique Noguez (1942 - 2019) est né à Bolbec (Seine-Maritime). Normalien, agrégé de philosophie, docteur d’État avec une thèse sur le cinéma “underground” américain, il a enseigné à l’Université de Montréal, puis, à partir de 1971, à l’Université de Paris I (Panthéon-Sorbonne) où il est élu professeur en 1988 et où son enseignement porte en partie sur le cinéma expérimental, qu'il est, comme critique ou théoricien, un des premiers à soutenir en France, notamment dans la NRF, L'Art vivant ou La Revue d'esthétique et en organisant en 1982 l'exposition Trente ans de cinéma expérimental en France (1950-1980).
Parallèlement à ses ouvrages sur le cinéma (Le Cinéma, autrement, 1977; Éloge du cinéma expérimental, 1979, réédité en 1999, Une renaissance du cinéma, 1985, rééd. en 2002), il réalise des films expérimentaux (Tosca en 1978, Fotomatar en 1979 et Una vita en 1984) et des entretiens filmés avec Marguerite Duras en 1984.
Écrivain, il publie des romans (M & R, ; rééd. 1999; Les Martagons, 1995; Les Derniers Jours du monde, 1991, dont l'adaptation au cinéma par les frères Larrieu sortira en 2009; L'Embaumeur, 2004), des essais (Aimables quoique fermes propositions pour une politique modeste, 1993; L’Arc-en-ciel des humours, 1996, rééd. en 2000; L'Homme de l'humour, 2004), des critiques fictions (Les Trois Rimbaud, 1986, Lénine dada, 1989, rééd. en 2008, Sémiologie du parapluie, 1990, La Véritable Histoire du football & autres révélations, 2006), des livres autobiographiques (Je n'ai rien vu à Kyoto, 1997; Rouen, Bordeaux, Lille, 2006), des aphorismes ou des conseils (Comment rater complètement sa vie en onze leçons, 2002, adapté à la télévision pour Jacques Dutronc en 2008).
Il a résidé au Japon en 1994, obtenu en 1997 le prix Femina pour Amour noir (Gallimard) et en 1999 le Grand prix de l’humour noir pour Cadeaux de Noël (Zulma).

Dominique Noguez est décédé le 15 mars 2019 à Paris.

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